Jardiner sur un sol vivant

 

Jardiner sur sol vivant, c’est presque jardiner sans travail du sol, 90 % de la vie du sol se trouve dans les 10 premiers centimètres.

Pour traiter ce sujet, Jean-Yves responsable du jardin pédagogique au naturel nous a accueillis dans une salle de classe de l’Issat à l’occasion des Portes Ouvertes du lycée.

Les explications de Jean-Yves.

Rien ne vaut la pratique et l’expérience personnelle nous conseille Jean-Yves qui, parti de rien, a bien fait évoluer son potager où s’entremêlent les ornementaux, les petits fruits, les fruitiers, les aromatiques.

Pour faire évoluer notre jardin, on peut intervenir en prenant en compte les facteurs limitants. Pour cela, il est fondamental avant de s’engager d’observer l’existant : l’exposition, l’endroit le plus froid ou le plus chaud, le plus abrité des vents, l’ombre, les pentes, le ruissellement, les endroits à risques… Pour connaître la structure du sol qui est variable selon les lieux – argileux,  limoneux, ou sableux –  Jean-Yves nous propose la méthode du bocal, simple et peu onéreuse, à réaliser dans plusieurs endroits de notre jardin.

L’idée est d’apporter la vie et plus, on maintient la vie d’un sol, plus il est vivant. Les animaux du sol peuvent recycler les matières organiques tels les vers de terre, les bactéries des légumineuses fixent l’azote de l’air et l’amènent dans le sol.

Jean-Yves rappelle que l’eau est un élément essentiel qui se raréfie, donc on évite l’évaporation, le ruissellement, on ne laisse pas de sol nu, on pratique l’arrosage au pied, on peut ombrer.

Il nous conseille d’inviter, d’accueillir et de protéger la bio diversité dans le jardin en variant le plus possible les espèces végétales, en accueillant les insectes, les oiseaux, en gardant le lieu au naturel.

Jean-Yves nous incite à effectuer la rotation des cultures pour ne pas épuiser le sol et nous recommande de ne pas utiliser de motoculteur qui détruit tout sol vivant, mais lui préférer des outils comme la grelinette ou la bio-bêche.

Le public est des plus attentifs.

De nombreux échanges très fructueux se sont établis entre le public et Jean-Yves qui a apporté beaucoup de soin et d’attention à répondre à chaque question.

Merci à Jean-Yves qui sait transmettre avec tant de passion ses connaissances. Nous repartons tous très enthousiastes vers nos jardins avec un nouveau regard et le souhait de les faire vivre autrement.

 

Texte et photos du 6 avril : Claudine et Jean-Yves

 

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