dans votre jardin
Paul William a débuté sa conférence par un rappel de son parcours
Il demeure à Savenay où il a créé un jardin jungle, il y a plus 30 ans. L’inspiration lui est venue d’un voyage en corse où il a découvert les jardins méditerranéens. Puis il a travaillé aux Serres Tropicales du Parc du Grand Blottereau à Nantes. Il répond également aux questions d’auditeurs sur la radio France Bleue et produit des vidéos sur YouTube : Les escapades de Paul.
Un peu d’histoire
L’aventure commence par les premiers grands voyageurs qui vont rapporter de leurs séjours des spécimens incroyables : au 15e Christophe Colomb puis au 16e et 17e siècles, les plantes alimentaires (épices condiments) ou médicinales. Au 18e siècle Bougainville et La Perouse rapporteront magnolias, camélias et bougainvilliers qui seront cultivés dans un premier temps en serres. Le 19e siècle constitue l’âge d’or de l’acclimatation (création de la Ste Nationale d’Acclimatation et parution du livre « Le manuel de l’acclimatation » de Charles Naudin. Au 20e siècle les guerres ont mis un arrêt à l’acclimatation, les jardins ouvriers sont réapparus pour pourvoir à l’essentiel. Puis sont venues les 30 glorieuses avec le chimique et les engrais. En 1989 est créée l’Association Les Fous de Palmiers qui vont proposer des graines des plants partout en France. En 2013 La SFA (Ste Française d’Acclimatation) va voir le jour.
L’art de l’observation (avant toutes plantations)
Il est primordial de connaître l’orientation de son jardin : sous le feuillage on perd jusqu’à 10/12 degrés, les murs en pierres permettent de gagner 3 à 4 degrés. On peut créer des haies pour briser le vent. Utiliser un thermomètre et observer les températures dans différents endroits et à différents moments de la journée. Connaître la nature de son sol (importance de la silice). Pour les terrains ingrats, on améliore notre sol en faisant une rehausse en bois où l’on met tous les déchets végétaux pour finir par de la tonte de pelouse. Puis récupérer l’eau par tous les moyens.
La plasticité du végétal est le phénomène d’endurcissement de la plante. La glace s’accumule dans les fibres et les fait exploser. C’est pourquoi il vaut mieux planter les plantes sensibles au froid au printemps (avril/mai).
Le choix des végétaux
Il est intéressant de connaître l’origine de la plante pour reconstituer son biotop et également choisir la bonne variété : Laurier rose (Villa romaine, le Saint Barthélémy et le Géant des batailles). Pour les agrumes (mandarinier Satsuma Owari).
La parole a été donnée aux participants et tout un tas d’autres variétés ont été évoquées. La conférence s’est ensuite terminée par un moment convivial où les participants ont pu continuer à poser des questions auxquelles Paul William s’est fait un plaisir de répondre. Tout le monde est reparti ravis !
Texte et photos du 27 septembre : Catherine et Marie-Paule